‼ MOUVEMENT EN AUCUN CAS‼

DÉCLARATION LIMINAIRE :

En adoptant unanimement la Constitution Togolaise en 1992 à plus de 98%, le peuple a cru s’être définitivement et pacifiquement débarrassé des vieux  démons du passé.

Mais hélas !  Par surprise, ils sont revenus en masse et en force pour tordre méchamment et cupidement le cou à  la majestueuse constitution que le peuple s’est librement donné. Il faut rappeler qu’à cette époque feu, le général Eyadema avait lui-même appelé le peuple et ses partisans  à voter cette noble constitution.

En effet, pour assouvir leur soif du pouvoir, ils ont tenté de toiletter la constitution par le truchement d’une Assemblée Nationale illégitime, issue elle-même d’une élection organisée par une CENI illégale, illégitime et contestée aussi bien par la communauté internationale que par les acteurs politiques et les leaders de la société civile.
Heureusement que les modifications apportées ne furent jamais promulguées comme l’exigeait l’article 67 de la Constitution de 1992.

En d’autres termes, le régime a préféré se donner une constitution propre, différente de la Constitution Nationale votée par tous les Togolais. Les modifications apportées ne sauraient aujourd’hui s’imposer au peuple Togolais. Ceci dit, ces modifications doivent être purement et simplement, au regard de leurs caractères illégales et illégitimes retirées de l’ordonnancement juridique. Force doit rester uniquement aux textes votés en septembre 1992 par le peuple Togolais.

De même, pour empêcher toute velléité de contestation de leurs actions, ils ont contraints les braves et les leaders les plus écoutés à un exil douloureux, tués nos frères et sœurs, nos fils et proches; ajoutant ainsi aux douleurs et aux souffrances dû aux souvenirs macabres qu’ils nous ont laissé depuis 1963.

Pour se faire seul maître du jeu, ils ont, par des méthodes peu conventionnelles museler le peuple, semer dans son esprit la peur et l’abdication et tuer ses plus grands leaders ( Sylvanus OLYMPIO, Tavio AMORIN, Ouro-Djobo BOUKARI).

Ils ont retourné contre le peuple les armes achetées avec son argent. Et comme si cela ne les suffisait pas,  Ils ont arrachés aux familles le sourire et les seuls espoirs qu’ils avaient.

Des crimes de masse ont jalonné les 51 ans de règne monarchique au Togo. Des morts de la lagune de BÈ en passant  par ceux de Fréau Jardin, des fusillades au marché de BE GAKPOTO suivie de plusieurs expéditions punitives de la population sans oublier les 500 morts reconnues par une commission d’enquête des Nations Unis en 2005 suite au coup d’État constitutionnel et militaire ayant fait, en une nuit de Monsieur Faure GNASSINGBÉ, ministre, député, président de l’Assemblée Nationale puis Président de la République.

-Deux articles de la Constitution furent, par une procédure biaisée et amatrice modifiés pour permettre à Monsieur Faure GNASSINGBÉ de passer de son statut de ministre de l’énergie à celui de député, de celui de député à celui de Président de l’Assemblée Nationale puis enfin à celui de Président de la République.

Heureusement qu’il y avait une CEDEAO et une Communauté Internationale très vigilante pour le contraindre à démissionner et à rétablir, le 24 février 2005 les articles 65 et 144 modifiés 18 jours plus tôt.

Pour réconcilier le pays, des accords furent signés. De l’accord cadre de Lomé à l’accord Politique Global, au total vingt-six (26) accords furent signés. Mais ils ne furent jamais appliqués.

Par la ruse, la rage, la force et au moyen d’élections truquées et frauduleuses, le régime s’est maintenu jusqu’au 19 août 2017; date à laquelle, comme un seul homme les Togolais du nord au sud, de l’est à l’ouest et du monde entier se sont levés pour exprimer leur soif d’alternance et de changement et dire d’une seule et unique voix  » EN AUCUN CAS, NUL NE DOIT EXERCER PLUS DE DEUX MANDATS « .Six (6) mois après, la flamme est toujours vivace; preuve que le peuple en a vraiment marre.

A ce jour, tous les secteurs du pays sont en mouvements : enseignants, médecins, étudiants, élèves, agents de la fonction ou de l’administration publique, greffiers, magistrats, conducteurs, ouvriers des entreprises minières, etc…Nul n’est content des 51 ans de gestion chaotique de ce pays par le régime en place.

Le problème dont souffre notre pays le Togo est profond mais paraît à l’évidence très simple à résoudre. Suffit juste que le Pouvoir et particulièrement son détenteur comprenne que les Togolais sont fatigués de lui et de sa gestion et se cherche une sortie honorable afin de favoriser une véritable réconciliation des fils et filles du Togo, leur émancipation et leur épanouissement intellectuel, physique et moral.

C’est donc à cet effet, que nous jeunes Togolais, héritiers de Sylvanus Olympio, de Tavio Amorin, de Djobo Boukari et de tous les combattants de la liberté fauchés par le régime en place, conscients de l’urgence de mettre notre intelligence, nos énergies et nos moyens au service de l’aboutissement de la lutte, faisant fi de  nos appartenances politiques, ethniques et religieuses et soucieux de notre avenir et du devenir de notre pays, avons décidé de nous regrouper au sein d’un Mouvement Politique dénommé  EN AUCUN CAS .

Le Mouvement EN AUCUN CAS se donne à court terme pour mission  de faire raisonner par tous les moyens autorisés par la Constitution Nationale et Populaire du 27 septembre 1992 Monsieur Faure GNASSINGBÉ pour qu’il laisse pacifiquement le pouvoir; le cas échéant le contraindre à libérer le fauteuil présidentiel.

Aussi, pendant que nous y sommes, nous demandons :

-Aux multinationales et plus particulièrement au groupe BOLLORÉ  de raisonner le pouvoir et lui faire comprendre que les temps ont changé, que l’époque où l’on peut espérer mourir au pouvoir en comptant sur le soutien de quelques officiers est dépassée, qu’il faille à tout prix qu’il parte pour sauvegarder le peu d’honneur qui lui reste, que ces intérêts ne seront point affectés ou menacés si Faure GNASSINGBÉ venait à libérer pacifiquement le plancher.

-Aux militants d’UNIR, de cesser de jouer à l’hypocrisie, à la sournoiserie et aux béni oui-oui le font déjà les membres et sympathisants UNIR membre du Mouvement EN AUCUN  CAS, en disant clairement à Monsieur Faure GNASSINGBÉ qu’ils ne peuvent plus continuer dans la même direction, qu’il doit accepter partir et donner la chance aux membres du Parti d’exprimer librement leur opinion sans craindre d’être considérées comme des traîtres ou des opposants et permettre à ceux qui, bien-sûr le souhaitent de se positionner pour les échéances présidentielles à venir.

-Aux militaires, aux policiers et aux gendarmes, de faire preuve de neutralité et d’impartialité, de se mettre au service du peuple.

-Aux élites, qui continuent de tromper Monsieur Faure GNASSINGBÉ et qui par des soubresauts tentent de lui faire croire qu’il peut toujours sauver la situation, de se désolidariser de tels actes en suggérant clairement à celui-ci de profiter du dialogue actuel pour négocier aussi bien pour lui que pour ses collaborateurs ayant trempé leurs mains dans des crimes économiques et de sang des garanties acceptables.

-A la jeunesse de faire preuve de beaucoup plus de courage et de détermination pour faire partir Monsieur Faure GNASSINGBÉ au cas où il refusera de quitter pacifiquement par le dialogue.

-Au peuple Togolais, de rester plus mobilisés et plus déterminés pour faire aboutir la lutte et de voir les militaires, les policiers et les gendarmes comme des frères et des fils d’une même nation, non comme des ennemies, de faire de leurs peines les nôtres car nos sorts sont liés.

-Au gouvernement Français de donner aux français la chance de se faire aimer en Afrique en retirant au pouvoir de Lomé tout soutien financier, logistique, matériel et diplomatique pour permettre au Togolais de goûter à la liberté, à la justice et à la démocratie.

– A l’opposition et à la société civile de faire preuve de beaucoup plus de fermeté et de rigueur et de redoubler plus de vigilance pour faire échouer les coups de force en préparation.

Au passage, nous tenons à féliciter les Chefs d’État de la CEDEAO et plus précisément les Présidents Nana-Akufo ADDO, Alpha CONDÉ et Muhamadu BUHARI pour leur implication effective dans la résolution de la crise que traverse notre pays le Togo depuis des décennies.

 

NON A LA CONSTITUTION UNILATÉRALE DU RPT

OUI A LA CONSTITUTION CONSENSUELLE VOTÉE PAR LE PEUPLE

EN AVANT POUR UN TOGO LIBRE, DEMOCRATIQUE ET PROSPERE

 

Fait à Lomé, le 17 mars 2018

Le 1er Porte-parole,

Foly SATCHIVI

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