DECLARATION DE L’ASVITTO RELATIVE AUX CRIMES DE TORTURE SUR LES FONCTIONNAIRES A KARA

DECLARATION DE L’ASVITTO RELATIVE AUX CRIMES DE TORTURE SUR LES FONCTIONNAIRES A KARA

DES ENSEIGNANTS SYNDICALISTES TORTURES POUR AVOIR EXECUTE UN MOT D’ORDRE DE GREVE : PLUSIEURS VICTIMES DE VIOLENCES PHYSIQUES, DES PERSONNES ARRETEES, DES BLESSES GRAVES ET D’AUTRES ONT PRIS LE CHEMIN DU MAQUIS

« les militaires ont été envoyés sur le lieu de rassemblement pour nous tabasser et ont tenté de m’éliminer physiquement dans leur infirmerie », « je suis présentement dans le maquis au moment où je vous parle parce qu’un commandant de l’armée me cherche activement », « nos camarades qui sont arrêtés sont torturés en prison, les parents qui ont tenté de visiter leurs proches ont été bastonnés par les forces de l’ordre », « tous nos camarades arrêtés n’ont pas mangé pendant deux jours », « nous vivons une situation de terreur pour avoir exécuté notre droit de grève ».

Voici quelques témoignages frais des victimes de Kara à la suite de la brutalité des autorités gouvernementales par les Forces de l’ordre sur les Enseignants après l’exécution du mot d’ordre de grève lancé par leurs différents Syndicats. Parmi les victimes de torture et violences policières on peut retrouver M. PELELEM Claude, M. BAHO Essohanam, Mme SIMDJOLO, M. HEMOU et M. ASSOUKOULIM, tous des Enseignants syndicalistes de la localité sans oublier les nombreux blessés enregistrés.

L’ASVITTO dénonce fermement les actes de torture et violences gratuites des forces de l’ordre, de sécurité et de défense sur les fonctionnaires qui revendiquent légalement des droits légitimes, et condamne l’indifférence et l’inertie des autorités gouvernementales vis-à-vis des atteintes graves à l’intégrité physique de ces Enseignants. Elle demande l’ouverture d’une enquête sérieuse pour identifier les auteurs afin qu’ils répondent de leurs actes conformément à la loi.

L’ASVITTO exige également des autorités Togolaises la mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU 2016) et des recommandations du Sous-comité pour la prévention de la torture (OPCAT).

Enfin, elle invite le gouvernement à la révision rapide de la loi organique portant création du Mécanisme National de Prévention (MNP) conformément à la Constitution afin de corriger le cadre juridique qui bloque la mise en œuvre effective du mécanisme pour une protection efficace des populations contre la torture et mauvais traitement.

​Fait à Lomé, le 15 mars 2018

​Pour l’ASVITTO

​Le Président

​M. ATCHOLI KAO Monzolouwè

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