En conférence de presse ce lundi pour se prononcer sur les conditions d’organisation de la présidentielle de 2020, le Front Citoyen Togo Debout (FTCD) a agité à nouveau le spectre de la rue. Pour ce mouvement, le processus électoral actuellement en cours est simplement « inéquitable », et il urge que les togolais se dressent comme un seul homme pour y faire barrage.
« Nous n’allons pas accepter qu’un système de fraude soit mis en place par des gens qui vont organiser et exécuter un processus électoral qui soit totalement inéquitable », a martelé le professeur David Dosseh avant d’inviter les togolais dans les rues pour dire un NON catégorique à ce processus. « Peuple togolais, l’heure est venue pour toi de dire haut et fort que tu ne peux plus te taire », a lancé M. Dosseh en guise d’invitation à un meeting et une marche prévus les 23 et 27 novembre prochain.
C’est la première fois que des dates sont annoncées pour des manifestations depuis la modification de la loi dite « Bodjona » sur les manifestations publiques, le 07 août dernier. Les nouvelles dispositions de la loi appelée « loi Boukpessi », du nom de l’actuel ministre togolais de la décentralisation, sont perçues comme très restrictives des libertés publiques surtout celle de manifester. Mais depuis son adoption, en dehors des dénonciations verbales, aucun mouvement politique ou de la société civile n’avait tenté de la braver.
Que se passera-t-il en ces jours de manifestation annoncées ? Difficile de le prévoir. L’autre chose qui sera également scrutée si la manifestation a lieu, c’est la capacité de mobilisation du Front Citoyen Togo Debout. Ce mouvement avait toujours reçu le soutien de l’ANC et de la C14 sur ses précédentes manifestations. Maintenant que l’ANC est pleinement partie prenante du scrutin, en l’absence d’une consigne formelle à ses militants à soutenir les manifestations du FCTD, elles risquent de faire flop.
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