Les marches de la coalition de l’opposition togolaise ont été sauvagement réprimées par des forces de l’ordre et de sécurité le mercredi, jeudi et samedi derniers.
Les mercredi 11, jeudi 12 et samedi 14 avril 2018 derniers à Lomé et à l’intérieur du pays. Les rassemblements de manifestants ont été très tôt réprimés par des agents de sécurités et quelques fois par des hommes en civil cagoulés -des milices- armées de bâtons et de gourdins. Ces derniers ont été déployés dans des zones stratégiques dont le carrefour « échangeur », situé à Agoè sur la route nationale n°1.
Bilan des manifestations
Les manifestations ont été réprimées sauvagement. Les leaders de la coalition ont été violentés. Le véhicule du chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre et celui de l’honorable Nicodème Habia ont été cassés par des soldats.
Le summum de la barbarie des répressions lors des marches de cette semaine au Togo a été atteint à Kpalimé où des populations ont connu les affres des passages à tabac.
« J’ai fermé ma boutique parce que je suis un infirme, je ne peux pas même marcher, et ils vont venir me taper et taper mes enfants aussi à la maison », « Ils ont aussitôt défoncé la porte au moment où j’ouvrais. Je leur ai dit que je ne suis pas sorti, depuis le matin je suis resté dans ma chambre. Tout ce que je disais, personne ne m’écoutait, les quatre se sont jetés sur moi, à l’aide de matraques et autres, ils m’ont bien battu», racontent quelques populations rencontrées par Rfi.
Pendant que des chefs d’Etats et de gouvernements de la Cédéao tenaient leur sommet à Lomé, à quelques kilomètres d’eux, des centaines de Togolais se faisaient tabasser. Pour le moment, aucune information de la part de la coalition, rien non plus sur la suite du dialogue, si ce n’est qu’il a été confié aux président Nana Akufo Addo du Ghana et à Alpha Condé de la Guinée.
R. Affoh
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