La Guerre de l’Eau sur le Mont Agu (Togo) ou comment la «Togolaise des Eaux» (TdE) tente d’exterminer par la Soif la Population rurale du Grand Kloto et de la Région des Plateaux

Le sieur Gbati YAWANKE WAKE (Directeur Général de la «Togolaise des Eaux», TdE)

 

Elle est née des cendres de la Régie Nationale des Eaux du Togo (RNET) créée en 1964. Elle déclare officiellement incarner la même vocation d’utilité publique que la Régie Nationale des Eaux du Togo en matière de fourniture d’eau potable pour la population en milieu urbain et semi-urbain à prix abordable. Mais l’amère réalité de pénurie d’eau potable à Lomé, à Tsévié, à Kara et dans d’autres localités urbaines du Togo démontre à suffisance qu’il s’agit d’une sordide boîte d’escroquerie qui ne dit pas son nom. Et on comprend mal ce qu’elle va chercher en milieu rural si elle n’est pas en mesure de satisfaire sa clientèle de prédilection en milieu urbain et semi-urbain.

 

Par K. Kofi FOLIKPO [1]

Le sieur Gbati YAWANKE WAKE
(Directeur Général de la «Togolaise des Eaux», TdE).

Elle s’appelle fallacieusement la «Togolaise des Eaux» (en abrégé TdE) et déclare sur son site web qu’elle est une «société d’État» et une «société anonyme» (S.A.). Mais la participation de l’État Togolais à son capital est très minoritaire par rapport aux capitaux privés, selon les informations en notre possession.

Ses actionnaires majoritaires sont des gros bonnets cruels et corrompus du régime cinquantenaire de Gnassingbé-père-et-fils auxquels des loups-garous étrangers aux longues dents se sont associés pour faire cyniquement fortune sur le dos de la pauvre Population togolaise à travers l’exploitation prédatrice des ressources vitales que sont les Terres cultivables, l’Eau, l’Électricité, les Produits alimentaires de première nécessité, les Soins médicaux, les Matériaux de construction, les Produits pétroliers ainsi que les Moyens de Télécommunication et de Transport.

La Régie Nationale des Eaux du Togo (RNET) n’aurait pas disparu pour laisser la place à la «Togolaise des Eaux» (TdE) si elle ne traînait aux pieds de gros et lourds boulets au crépuscule du long règne de gabegie et sans prévoyance de Gnassingbé-père.

Le premier gros boulet ayant précipité la RNET dans les abîmes était le détournement sans scrupules des fonds que le Trésor Public affectait à cette Régie d’utilité publique.

Les surfacturations des achats d’équipements rivalisaient avec les emplois fictifs. A tout cela s’ajoutait la consommation gratuite des prestations et services par toute la Nomenklatura corrompue du régime de Gnassingbé-père et par les innombrables maîtresses et progénitures de cette gente prédatrice et vorace regroupée au sein et autour de ce régime pour ruiner gravement le TOGO et le Peuple Togolais.

Le deuxième gros boulet était le travestissement cynique de la mission d’Utilité publique assignée à cette Régie lors de sa création en 1964: L’Or bleu (c’est-à-dire l’Eau potable) qui devrait être accessible à l’ensemble de la Population aussi bien dans les villes que dans les campagnes était devenu sous la gestion calamiteuse et de népotisme de cette Régie Nationale une denrée rare réservée exclusivement à une très petite minorité vivant dans les milieux urbains embryonnaires et dans les bourgades semi-urbaines. La distribution et la commercialisation de l’Eau potable à large échelle en ont pris un coût sérieux qui affecta gravement les recettes.

L’avènement de la «Togolaise des Eaux» (TdE) dans des conditions nébuleuses suite à la faillite spectaculaire de la Régie nationale des Eaux du Togo (RNET) n’a pas fait évoluer les habitudes de la maison dans le bon sens et encore moins les mentalités rétrogrades d’enrichissement illicite et cupide.

Ces mentalités rétrogrades et ces habitudes pourries de la maison se sont plutôt renforcées par la propension maladive des prétendus investisseurs privés de la «Togolaise des Eaux» à vouloir faire rapidement fortune sur le dos de l’ensemble de la pauvre Population Togolaise, en allant faire cruellement main basse sur les  infrastructures d’adduction d’eau réalisées par les Collectivités territoriales rurales elles-mêmes et sur leurs sources d’eau douce, sans pourtant être en mesure de satisfaire quantitativement et qualitativement sa clientèle de prédilection qu’est la Population en milieu urbain et semi-urbain.

Nos efforts répétés de joindre par téléphone depuis la SUISSE le tout-puissant sieur Gbati YAWANKE WAKE (voir Photo ci-après) en sa qualité de Directeur Général de la «Togolaise des Eaux» (TdE) pour lui poser des questions critiques, peut-être embarrassantes mais objectives sur le comportement insolite et incivique des agents de sa société dans la Préfecture d’Agou (à 90 kilomètres au Nord-Ouest de Lomé) se sont soldés par une absence permanente d’interlocuteur au bout du fil.

Tout porte à penser que l’homme du Grand-Bassar et ses collaborateurs indélicats ne sont pas friands des discussions franches, sincères et courtoises pour clarifier les situations confuses qui s’apparentent beaucoup plus à des méthodes de voyous, de la spoliation grotesque et d’usurpation sans vergogne et sans respect pour leur petite personne.

Au commencement de la Guerre de l’Eau sur le Mont Agu au Togo était l’initiative hardie de la Population rurale des Cantons de Gadja, de Kebo et de Tavié dans la Préfecture d’Agou de se doter d’infrastructures d’adduction d’eau potable pour ravitailler les différents villages à travers leurs propres efforts endogènes de Développement communautaire.

Les Comités Villageois de Développement (CVD) des différents villages organisèrent à cet effet dès les années 1990 non seulement des Levées de Fonds au sein de la population de chaque village pour faire face au financement de la construction progressive des infrastructures de captage et d’adduction d’eau, mais aussi des Travaux communautaires hebdomadaires pour la construction de ces infrastructures.

Cette initiative recevra à partir de 2006 le soutien de la Ville de Thun en SUISSE à travers l’Association Thun Togo (en abrégé ATT) et l’ONG suisse Helvetas.

C’est ainsi que les travaux d’adduction d’eau ont été entièrement réalisés pour un coût global de 317’283’272 Francs CFA (Trois cent dix-sept millions Deux-cent quatre-vingt-trois mille Deux-cent soixante-douze Francs CFA) réparti à raison de 80,6% pour l’Association Thun Togo et pour l’ONG Helvetas d’une part, et 19,4%  pour les Communautés villageoises d’Agu d’autre part.

Un Comité inter-villageois de Gestion de l’Approvisionnement en Eau dénommé COGEA (Comité de Gestion de l’Eau à Agou) a été mis sur pied conjointement par ATT, Helvetas et les Communautés villageoises en 2007 pour fournir à chaque consommateur le mètre cube d’eau à 265 Francs CFA et gérer convenablement les infrastructures d’adduction d’eau.

Les partenaires suisses du projet que sont ATT et l’ONG Helvetas ont naturellement un droit de regard sur les activités du COGEA qui se sont toujours déroulées harmonieusement.

Le succès connu par le COGEA à travers le bon entretien des infrastructures et à travers la gestion transparente et rigoureuse des recettes amena même les Préfets d’Agou et Kloto à l’époque à initier le même projet dans la région de Kpélé.

On en était là quand la «Togolaise des Eaux» du tout-puissant sieur Gbati YAWANKE WAKE fit brutalement irruption dans la Préfecture d’Agou en 2013 sans y avoir préalablement construit des infrastructures de traitement d’eau ou d’adduction d’eau, ouvre en grande pompe un bureau de vente d’eau potable à la Population rurale d’Agou, se permet de faire au forceps un branchement sur les infrastructures initialement installées par les Communautés villageoises avec l’appui des partenaires suisses sans avoir reçu un consentement initial de la part du COGEA, et fixe un prix de vente du mètre cube d’eau à près de 600 Francs CFA (soit plus du double du prix de vente pratiqué jusqu’aujourd’hui par le COGEA aux consommateurs!).

Toutes les tentatives du COGEA pour comprendre les mobiles de tels agissements incongrus de la part de la «Togolaise des Eaux» se sont heurtées seulement aux menaces de représailles militaro-policières, aux menaces d’emprisonnement et aux menaces de mort à l’encontre des Membres du Conseil d’Administration du COGEA.

La «Togolaise des Eaux» est même allée plus loin dans ses sordides méthodes d’un autre âge, non seulement en imposant par intimidation un contrat de travail aux agents techniques du COGEA, mais aussi en violant délibérément les domiciles des clients du COGEA pour aller démonter brutalement et sans préavis leurs compteurs d’eau et les remplacer contre leur gré par des compteurs de la «Togolaise des Eaux»!

Quelques questions peut-être embarrassantes que nous avons souhaité poser directement au tout-puissant commerçant de l’Eau Gbati YAWANKE WAKE qui est un vrai Natif du Grand-Bassar où de tels comportements inciviques ne pourraient jamais se produire sont les suivantes:

  • Comment sa sulfureuse «société d’État» et «société anonyme» qui ne parvient pas à satisfaire quantitativement et qualitativement sa clientèle traditionnelle qu’est la Population en milieu urbain et semi-urbain (comme on peut le lire clairement sur le site web de la «Togolaise des Eaux») peut prétendre vouloir satisfaire convenablement les besoins d’une nouvelle clientèle qu’est la Population rurale dans la Préfecture d’Agou?
  • Qu’est-ce qui justifie le prix plus élevé du mètre cube d’eau pratiqué à la Population rurale d’Agu par la «Togolaise des Eaux», comparativement au prix raisonnable pratiqué jusqu’aujourd’hui par le COGEA, alors même que la «Togolaise des Eaux» n’y a fait aucun investissement notable en matière de construction de centre de captage et de traitement ou en matière des infrastructures d’adduction d’eau?
  • Comment la «Togolaise des Eaux» du tout puissant commerçant hydraulique Gbati YAWANKE WAKE entend régler la question cruciale des importants investissements réalisés par les Communautés villageoises d’Agou et leurs partenaires suisses?

En attendant d’obtenir des réponses intelligentes de la part du sieur Gbati YAWANKE WAKE et de ses collaborateurs indélicats sur ces agissements bouffons et grossiers d’un autre âge, il y a lieu de souligner à l’ensemble de la Population Togolaise des villes et campagnes que la «Togolaise des Eaux» n’est pas une société d’État d’utilité publique au service des Citoyens, contrairement à ce que l’on fait croire au Public naïf jusqu’aujourd’hui. Il s’agit bel et bien d’une société à capitaux privés appartenant à certains caciques corrompus militaires comme civils du régime archaïque de Gnassingbé-père-et-fils.

Le sieur Gbati YAWANKE WAKE n’est pas devenu Directeur Général de cette société grâce à ses compétences douteuses en matière de gestion d’entreprise, mais plutôt parce qu’un de ses parents qui est Officier-Général ayant mis Faure GNASSINGBÉ au pouvoir par un Coup d’État en 2005 et étant devenu entre-temps «ministron» de l’Hydraulique villageoise en a voulu ainsi pour conserver sa «chasse gardée», au grand détriment de la pauvre Population Togolaise.

D’autres comploteurs appartenant à la nébuleuse du sieur YAWANKE et natifs même du Terroir d’Agou seront révélés plus tard au grand Public à travers d’autres Publications sur ce sordide complot pour démontrer la nature foncièrement pourrie de certains concitoyens qui sont loups-garous se cachant hypocritement en fourrure d’agneau ou derrière la couleur d’un parti.

À chaque Citoyenne et Citoyen de comprendre donc qu’on ne peut rien attendre de bon et de qualitatif de telles sociétés-écrans poreuses dont l’unique objectif n’est que de faire enrichir immensément une gente de vils prédateurs sans foi ni loi sur le dos de la pauvre Population.

Et à chaque Citoyenne et Citoyen de chaque localité de comprendre qu’il leur appartient de défendre âprement et par tous les moyens les Ressources vitales de leur Terroir face à ces piteux prédateurs sans état d’âme qui font vis-à-vis de l’extérieur la honte de notre cher TOGO et la honte de toute l’Afrique-Mère.

 

 Lenzburg (SUISSE), le 07 Octobre 2019.

[1] Contacts:

PYRAMID OF YEƲE

Postfach

5600 Lenzburg (SUISSE)

Web:

https://pyramid-of-yewe.org

http://kebo-toe.net/?page_id=2676

 

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