Feuille de route de la CEDEAO : la C14 dit prendre acte et note des insuffisances

Des responsables de la C14

48 heures après la publication de la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo, c’est le tour de la Coalition de l’opposition (C14) de s’exprimer sur  le travail effectué par les chefs d’Etats ghanéen et guinéen Nana Akufo-Addo et Alpha Condé.

Des responsables de la C14

Dans un communiqué rendu public ce jeudi matin, la coordinatrice de la C14, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson a tenu à féliciter les médiateurs et la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO sur le travail qui a été fait.

« Lors du sommet de la CEDEAO du 14 avril 2018, la Conférence des Présidents a désigné leurs Excellences Monsieur Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Monsieur Alpha CONDE, Président de la République de la Guinée, facilitateurs dans la crise sociopolitique togolaise avec pour mission de proposer une feuille de route avec le concours de la Commission de la CEDEAO. C’est avec impatience et inquiétude que les populations togolaises ont attendu cette feuille de route qui vient d’être rendue publique, ce 31 juillet 2018, par le communiqué final de la cinquante-troisième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui s’est tenue à Lomé. La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise prend acte des recommandations de la CEDEAO relatives à la situation sociopolitique du Togo », écrit la Coalition.

Le communiqué de la C14 signé par sa coordinatrice Mme Adjamagbo n’a pas manqué d’exprimer sa déception par rapport aux « insuffisances » de la feuille de route de la CEDEAO. La C14 pointe  notamment du doigt, « l’absence de l’évocation d’un gouvernement de transition chargé de conduire les réformes institutionnelles et électorales et de la question sécuritaire ». Elle déplore également  «  que les Chefs d’Etat de la CEDEAO n’aient pas jugé opportun d’examiner le cœur du problème togolais, qui est, l’obstination du chef de l’Etat togolais, Faure GNASSINGBE à se porter candidat pour un quatrième mandat en 2020. Alors que la règle au sein de la CEDEAO, prescrite par le Protocole additionnel pour la bonne gouvernance et l’Etat de droit, est de deux mandats ».

« La Coalition relève par ailleurs, dans les recommandations de la CEDEAO, la fixation d’une date irréaliste pour les élections législatives, dont le mode de scrutin n’a pas été précisé. Des imprécisions quant au retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, à l’organisation et au déroulement d’élections transparentes et crédibles dans un pays qui ne connaît que la fraude et la violence électorales, sont à déplorer. La Coalition accueille avec intérêt la poursuite du dialogue et compte bien aborder en profondeur tous ces problèmes avec la facilitation lors des rencontres qu’elle souhaite très prochaines » lit on entre autres dans le communiqué.

R  Affoh

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