Dans trois jours, la crise politique togolaise aura 1 an. Mais rien ne semble présager que le pouvoir est prêt à mettre en œuvre les revendications du peuple togolais dans sa grande majorité. Pie encore, les signaux sont au rouge et le Togo va tout droit dans un mur si rien de concret n’est fait par Faure Gnassingbé Eyadema et son régime. Ce qui n’est pas de nature à favoriser l’économie togolaise déjà à terre, sous l’effet de la corruption, le détournement et le clientélisme du gouvernement.
Le mandat 2010-2015 de Faure Gnassingbé a été celui au cours duquel le Togo a le plus emprunté de l’argent pour sa politique des « grands travaux ». Cela n’a pas été sans conséquences pour le pays dont le taux d’endettement a explosé, dépassant largement le taux seuil fixé à 70% du PIB par l’Union économique et monétaire ouest africaine. Selon le FMI, le taux d’endettement du Togo actuellement de 75% de son PIB est l’un des plus élevés de la sous région. Ce qui a conduit le gouvernement à souscrire au programme de Facilité Elargie de Crédit (FEC) du FMI qui leur impose un certain nombre de réformes.
La situation économique actuelle du Togo est non seulement alarmante, mais cela risque de se compliquer si le statut quo, en ce qui concerne la crise politique persiste toujours au pays.
La Banque africaine pour le Développement (BAD) a d’ailleurs dans son dernier rapport mis en garde le gouvernement par rapport aux effets que pourraient avoir la crise sur l’avenir du pays.
Selon la BAD, la recrudescence des protestations politiques aura pour conséquence, le ralentissement des activités économiques et entraîner une révision à la baisse de la croissance estimée pour 2017 et projetée pour 2018 et 2019. « La croissance économique (du Togo) est estimée à 4,5 % pour 2017 contre 5 % en 2016. Projetée à 5 % pour 2018, elle pourrait atteindre 5,3 % en 2019 », note l’institution bancaire qui a par ailleurs tracé des pistes pour le redécollage de l’économie du Togo.
R Affoh
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