Mgr Philippe Fanoko Kpodzro pour la reprise du recensement électoral et la libération des détenus

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier mardi, l’archevêque émérite de Lomé,  Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a demandé au gouvernement  d’organiser un autre  recensement  électoral  dans la perspective des prochaines  élections au Togo et « ordonné » la libération des détenus politiques dont Ouro-Djikpa du PNP et le frère du président de la République Kpatcha Gnassingbé.

Devant la presse hier, l’archevêque  a  plaidé pour la libération   de tous les  détenus politiques et du cas particulier, Kpatcha Gnassingbé.  Il regrette que la  commission des lois  constitutionnelles  de l’Assemblée nationale  a laissé de côté  le texte de révision constitutionnelle  proposé par l’expert de la Cédéao   pour examiner celui envoyé par le gouvernement.

« Vous savez tous que des centaines de milliers de nos compatriotes y compris moi-même ne s’étaient  pas fait  recenser lors des premières opérations  en ce sens  et pour des raisons que vous connaissez tous.  Le peuple togolais malgré ses apparences pacifistes, à la limite exagérées, est capable de rupture », a-t-il déclaré.

Le prélat estime  que si la crise perdure, c’est parce que le président de la République  s’obstine à  mettre en œuvre   l’Accord Politique Global (APG) signé le 20 août 2006, les conclusions des Cadres permanent de dialogue et de concertation (CPDC) puis les recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). Pour lui,  l’application de ces différents accords et l’organisation transparente des élections auraient suffi à résoudre les problèmes politiques togolais.

« Si les élections sont transparentes et sincères, les perdants iront féliciter les gagnants et la démocratie s’en trouverait renforcée…. Qui a peur de donner la même chance à toutes les citoyennes et à tous les citoyens ? Un vrai fort ne piétine pas le faible. Il sait qu’une humanité commune les unit et le sens du devoir et la crainte du jugement de l’histoire devraient gouverner nos actions », a-t-il exprimé.

La rédaction de la CTS

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